Une journée historique ?
Lors de la réunion du Conseil de Sécurité ce mardi, à laquelle les journalistes ne sont conviés que pendant les cinq premières minutes, une ou plusieurs résolutions seront prises à huis clos. Tout est possible : la fermeture de la frontière avec l'Ukraine (cédant ainsi aux exigences internationales) ou bien la fuite en avant et l'intervention (pour obéir aux pressions des courants nationalistes-bolchevico-militaro-impérialistes). L'entre-deux où slalome Poutine semble terminé.
L'orateur sera Nicolaï Patrouchev, et ce n'est pas une colombe de la paix, il a été directeur du FSB de 1999 à 2008 (remplaçant ainsi Poutine à ce poste) et est depuis secrétaire du Conseil de Sécurité.
Voici ce qu'on peut lire ici : http://maxfux.livejournal.com/638074.html
"La dernière réunion du Conseil de Sécurité a eu lieu le 23 juin. Y participaient : Medvedev, Sergueï Ivanov, Patrouchev, Nourgaliev, les présidents des deux chambres Matvienko et Narychkine, le ministre de la Défense Choïgou, le ministre de l'Intérieur Kolokoltsev, le ministre des Affaires Etrangères Lavrov, le directeur du FSB Bortnikov et le directeur du Renseignement Extérieur Fradkov. D'après nos sources, Patrouchev et Bortnikov y avaient activement soutenu la Novorussie (évoquant même l'intervention militaire), tandis que Choïgou et Fradkov avait défendu une position contraire, les autres s'abstenant.
Aujourd'hui, le rapporteur sera justement Patrouchev, un proche compagnon de Poutine, qui n'a cessé de prédire les conséquences d'une non-intervention. Nous voyons que ses prédictions semblent s'être réalisées. Poutine va devoir aujourd'hui prendre ses responsabilités vis-à-vis non seulement de la Novorussie et de l'Ukraine. Il comprend parfaitement que nous avons longtemps reculé en silence et que le prochain pas en arrière sera considéré par l'ennemi, non pas comme un compromis, mais comme un signe de faiblesse. Et l'on nous fera payer notre faiblesse. Bien sûr, nous ne connaissons pas toutes les informations dont dispose Poutine, mais le fait que Patrouchev soit le rapporteur prouve que les positions des faucons se sont renforcées et cela donne de l'espoir."
"Nous ne sommes que de vils trembleurs ou bien nous avons le droit ? Réponse le 22 juillet"