Poutineries

Quelques déclarations en vrac de Poutine au 3ème jour de la rencontre du Club de Valdaï à Sotchi : 

Киевским властям нельзя цепляться за каждую деревню 

"Les autorités de Kiev ne doivent pas s'accrocher au moindre petit village et vouloir le garder à tout prix."

К нам не лезьте и не корчите из себя вершителей судеб мира

"Ne venez pas nous provoquer et ne prétendez pas être les maîtres des destinées du monde."

Крымчане воспользовались своим правом, как и жители Косово

"Les Criméens ont usé de leurs droits, comme les habitants du Kosovo."

http://www.fontanka.ru/2014/10/24/186/

"Le plus grand nationaliste en Russie, c'est moi."

Путин о Крыме: «медведь ни у кого разрешения спрашивать не будет»

Au sujet de la Crimée : "L'ours de la taïga, quand il veut s'emparer d'une proie, il ne demande la permission à personne."

Путин: Россия не пытается восстановить империю и не покушается на суверенитет соседей

"La Russie n'a pas l'intention de restaurer son empire ni de violer la souveraineté des pays voisins."

Не буду скрывать, мы помогли Януковичу перебраться в Крым, а затем в Россию

"Je ne cacherai pas que nous avons aidé Ianoukovitch à s'enfuir en Crimée, puis en Russie."

Путин заявил, что Украина должна оставить донецкий аэропорт: "у ополченцев там семьи проживают"

"L'Ukraine doit abandonner l'aéroport de Donetsk, il y a des familles d'insurgés qui habitent là-bas !"

Путин назвал США «нуворишами», которые игнорируют интересы России

"Les Etats-Unis sont des nouveaux riches qui veulent ignorer les intérêts de la Russie."

Il y a eu d'autres poutineries, je n'ai cité que les plus drôles.

En conclusion, une phrase entendue hier à Sotchi :

"Quand il y a Poutine, il y a la Russie. Quand il n'y aura plus Poutine, il n'y aura plus de Russie." (Viatcheslav Volodine. 2014)

"Die Partei ist Hitler; Deutschland ist Hitler; Hitler ist Deutschland." (Rudolf Hess. 1934)

А может Путин как Нерон: сожжет Россию перед смертью ?

Commentaire d'Alfred Koch : "Il est peut-être comme Néron, il mettra le feu à la Russie avant de mourir ?"

Navalny, le nouveau maire de Moscou, à l'enterrement de Poutine.

Comments

[Symmaque]

Réorganisation des forces dans l'entourage de Poutine



http://top.rbc.ru/politics/23/10/2014/54481346cbb20f6a62117098

[Hicetnunc1]

Je ne peux pas corriger les commentaires. De toute façon, l'orthographe Erofeev est celle communément utilisée en France. Donc pas de problème !

(Merci Daniel pour les deux images transmises en message privé, elles serviront peut-être pour un prochain billet.)

[Daniel Vyshyvany]

prière de remplacer " Erofeev " par Yerofeyev dans la version traduite française ( avec mes excuses )

[Daniel Vyshyvany]

ARTICLE ALLANT DANS LE SENS DE LA REMARQUE DE TARKAN





http://www.interpretermag.com/dangerously-naive-to-think-putins-exit-would-end-russian-aggressiveness-yerofeyev-says/



Dangerously ‘Naïve’ to Think Putin’s Exit Would End Russian Aggressiveness, Yerofeyev Says



Paul Goble October 24, 2014



Beaucoup de gens en Ukraine et en Occident se sont convaincus que si Vladimir Poutine devait quitter la scène politique, ce serait également la fin de l'agressivité russe.



Mais ce point de vue est dangereusement "naïf" d'après l'écrivain russe Viktor Erofeev, car il ne tient pas compte des réalités russes actuelles.



Dans une interview qui a été rendue disponible par Szona.org, Erofeev dit qu'il est important de comprendre que "la cause du conflit russo-ukrainien n'est pas imputable seulement à Poutine mais qu'elle se trouve comme enracinée dans une conscience archaïque qui n'est pas prête à accepter les valeurs occidentales ou une Ukraine européenne".



Erofeev, fils du traducteur de Staline et auteur de L'Encyclopédie de l'âme russe, soutient qu' il est également faux de penser que ces attitudes sont le produit de la propagande du Kremlin.



Au lieu de cela, elles reflètent ce que la population de la Russie est convaincue :

"Tous les Maidans sont orchestrés par les Américains". C'est une perception qui leur permet d'éviter d'affronter leur incapacité à en organiser un.



En outre, il souligne que Poutine a "un pouvoir quasiment illimité" et est en mesure de préparer son succession en conséquence.



Donc, il choisira ses successeurs parmi ceux qui "partagent absolument ses vues sur l'Ukraine."



La personne qui viendra immédiatement après lui n'acceptera pas le choix européen de l'Ukraine et cherchera son inclusion partielle ou totale dans l'Empire Russe.



Comme une radiographie, Erofeev continue :



les événements de 2014 ont montré qu' "une majorité écrasante de la population [russe] a des valeurs absolument anti-occidentales, anti-démocratiques et anti-libérales"



et qu'elle considère l'acceptation par le régime de ces valeurs



et indique que le Kremlin a finalement dit au peuple russe: «. Vous avez absolument raison ! » "



Jusqu'à cette année, les dirigeants russes avait été «plus libéraux » que le peuple russe.



Poutine voulait un partenariat avec l'Occident, mais se sentant trahi de deux façons, il se détourna de l'ouest pour s'aligner sur la position de la population russe,



L'écrivain russe continue :



D'une part, Poutine était furieux par le rôle de "ses amis occidentaux» en raison de leur soutien "du mouvement de protestation en Russie en 2011-2012," un mouvement qui était non seulement une protestation générale mais "un mouvement spécifiquement anti-Poutine ".



Et d'autre part, il a perçu ce qui est arrivé dans le Maidan comme une trahison par les Ukrainiens de ses plans pour un Nouvel Empire.



Selon Erofeev,

"Poutine estime que c'est l'Occident qui a imposé ses valeurs à l'Ukraine,"



plutôt que ces valeurs étant inhérentes aux valeurs ukrainiennes.



"Ceci est une grave erreur de Poutine," mais il n'est pas de ceux qui reconnaissent leurs erreurs;

et donc il essaie de tordre la réalité en quelque chose qui correspond à ce qu'il croit.



Non seulement le peuple russe en général, mais de nombreux intellectuels russes soutiennent le point de vue de Poutine,



certains par fidélité au régime qui les soutient eux-mêmes;



et les autres, parce qu'ils croient vraiment et exactement les mêmes choses.



Personne ne devrait être surpris par les divisions au sein de l'intelligentsia russe.



Ce qui est surprenant,

c'est que «le Maidan [en Ukraine] a résisté à l'hiver rigoureux de 2013-2014 et a gagné.



Ce fut l'héroïsme incroyable ", dit Erofeev.



Cela ne signifie pas que Kiev n'a pas fait d'erreurs depuis,

mais ce qui est arrivé est impressionnant.



Malheureusement, ses actions ne sont pas des éléments qui vont dans le sens de la réconciliation avec la Russie.



L'écrivain russe dit qu'il ne voit d'aucune façon les Russes, tels qu'ils sont aujourd'hui, prêts à "quitter l'Ukraine pacifiquement"

et lui permettre d'intégrer l'Europe.



Ainsi, l'Ukraine devra faire face à une longue période d'efforts russes pour créer le désordre et pour donner des coups de sape afin que les Ukrainiens ne puissent poursuivre leur rêve.



Dans cette situation, dit Erofeev ,



"L'Ukraine doit d'une façon complexe et profonde analyser la nature archaïque de la conscience russe."



Il ne suffit pas de la rejeter comme «folle» car cela ne va pas aider.



Ce qui est en cause n'est "pas Poutine, mais précisément la conscience archaïque de la population russe.



Sans comprendre cela, l'Ukraine est condamnée comme le Don Quichotte des moulins à vent ".



Malgré les 20 ans, depuis la fin de l'URSS, seulement environ 15 pour cent des Russes partagent des valeurs démocratiques;

ce nombre est en augmentation rapide et ceci sans que personne n'en fasse la promotion.

La société ukrainienne évolue également dans ce sens, mais "une partie de [son] territoire est historiquement liée à l'Europe."



En conséquence, "un minimum de 50 pour cent" des Ukrainiens se sentent vouloir partager les valeurs occidentales,

mais ils doivent faire face à une Russie où 85 pour cent de la population n'a pas de volonté démocratique

ce que les libéraux russes ne veulent pas ou ne peuvent pas comprendre

et que beaucoup en dehors de la Russie ne comprenne pas non plus.



Erofeev dit qu'il "ne comprend pas comment cela est possible au 21ème siècle

de ne pas accueillir les valeurs humaines normales,

y compris les idées

que l'individu est plus important que l'Etat,

que l'Etat doit servir le peuple plutôt que l'inverse,

et que l'Etat ne doit pas être traité comme une chose sacrée ".



Les Ukrainiens marchent dans le sens correct de l'Histoire,

contrairement aux Russes,



mais malheureusement, le prix que les Ukrainiens auront à payer pour cela va être élevé,

même si on ne sait pas encore à quel prix fort les Russes prévoient d'imposer leurs vues.







Many people in Ukraine and the West have convinced themselves that if Vladimir Putin were to leave the scene, Russian aggressiveness would also end. But that view, Russian writer Viktor Yerofeyev says, is dangerously “naïve” because it ignores present-day Russian realities.



In an interview to Ukrainian outlets that has been reposted by Szona.org, Yerofeyev says that it is important to understand that “the cause of the Ukrainian-Russian conflict is not in Putin” alone but rather is to be found in “the archaic consciousness which is not prepared to accept Western values or a European Ukraine.”







Yerofeyev, son of Stalin’s translator and author of The Encyclopedia of the Russian Soul, argues it is also wrong to think that these attitudes are the product of Kremlin propaganda. Instead, they reflect what the population of Russia firmly believes: “All Maidans are organized by the Americans,” a view that allows them to avoid confronting their failure to organize one.



Moreover, he points out, Putin has “practically unlimited power” and thus is in a position to prepare his successors. Consequently, he will choose them only from among those who “absolutely share his views on Ukraine.” No one is going to come immediately after him and accept Ukraine’s European choice and not seek its partial or full inclusion in a Russian empire.



Like an x-ray, Yerofeyev continues, the events of 2014 have shown that “the overwhelming part of the [Russian] population has absolutely anti-Western, anti-democratic and anti-liberal values” and that it views the regime’s acceptance of those values now as an indication that the Kremlin has finally said to the Russian people: “’You are absolutely right.’”



Up until this year, the Russian leadership had been “more liberal” than the Russian people. Putin wanted a partnership with the West, but feeling himself betrayed in two ways, he turned on the West and aligned himself with the Russian population, the Russian writer continues.



On the one hand, Putin was infuriated by the role of “his Western friends” because of their support of “the protest movement in Russia in 2011-2012,” a movement that was not just a general protest one but “a specifically anti-Putin” action. And on the other, he viewed what happened in the Maidan as a betrayal by Ukrainians of his plans for a new empire.



According to Yerofeyev, “Putin considers that it was the West that imposed its values on Ukraine,” rather than those values being something that are an “organic” part of Ukrainian values. “This is a serious mistake by Putin,” but it is not one he can acknowledge and so is trying to make reality correspond to what he believes.



Not only the Russian people generally but many Russian intellectuals support share Putin’s view, some out of a sense that they must be loyal to a regime that supports them and others because they really believe in exactly the same things. No one should be surprised by divisions within the Russian intelligentsia.



What is surprising is that “the Maidan [in Ukraine] withstood the severe winter of 2013-2014 and won. This was unbelievable heroism,” Yerofeyev says. That does not mean Kyiv has not made any mistakes since, but what has happened is impressive. Unfortunately, its actions are not something Russia can come to terms with.



The Russian writer says that he does not see any way in which Russians as they are today will be prepared to “leave Ukraine in peace” and allow it to integrate with Europe. Thus, Ukraine faces a long period of Russian efforts to disorder and undermine it so that Ukrainians cannot pursue their dream.



In this situation, Yerofeyev says, “Ukraine must in a complex and deep fashion analyze the archaic nature of Russian consciousness.” Simply dismissing it as “insane” will not help. What is involved is “not Putin but precisely the archaic consciousness of the Russian population. Without understanding this, Ukraine is condemned like Don Quixote to tilt at windmills.”



Despite the more than 20 years since the end of the USSR, only about 15 percent of Russians share democratic values, and that number is not increasing rapidly because no one is promoting them. Ukrainian society is also not being trained in that way, but “part of [its] territory is historically connected with Europe.”



As a result, “a minimum of 50 percent” of Ukrainians share Western values, but they are having to deal with a Russia in which 85 percent of the population does not, something Russian liberals and democrats are unwilling or unable to understand and that many outside of Russia do not understand either.



Yerofeyev says that he “does not understand how it is possible in the 21st century not to welcome normal human values including the ideas that the individual is more important than the state, that the state should serve the people rather than the reverse, and that the state should not be treated as a sacred thing.”



Ukrainians are on the right side of history, and Russians are not, but unfortunately, the price that the Ukrainians will have to pay for that is going to be high, although no one yet knows just how high a price the Russians plan to impose.

[Hicetnunc1]

Le "datchning" vient de commencer aux environs de Moscou. Ici en direct :



http://newcaster.tv/daching-3.html



Le dernier week-end de chaque mois, des activistes russes prennent leur voiture pour s'approcher le plus possible des datchas des corrompus du Kremlin. Juste s'approcher ... L'action se termine en généralement plutôt mal : la police les interpelle et parfois les tabasse. La plupart se retrouvent au poste de police, certains devant un tribunal.



Bravo à ces courageux patriotes russes qui font honneur à leur pays !