Après-demain, l'armée russe fait la fête ...
Mercredi prochain est un jour d'une haute importance symbolique pour les Russes. Petit rappel historique : Le 19 novembre 1942, le haut commandement soviétique lança l'opération "Uranus". A 7h30, à la réception du mot de code "Sirène", un bombardement de 80 minutes commença à s'abattre sur les positions de la IIIéme armée roumaine qui était chargée de protéger le flanc nord de la 6éme armée allemande, engagée à Stalingrad. A 8h50, trois divisions soviétiques se lancèrent à l'assaut des lignes roumaines qui avaient été sévérement ébranlées par le déluge de feu précédent. Quatre jours plus tard, la 6éme armée se retrouva complètement encerclée par l'armée soviétique.
Pour commémorer la contre-offensive de Stalingrad, le Soviet Suprème de l'URSS institua le 19 novembre "Jour de la fête de l'Artillerie", lequel devint en 1964 "Jour de la fête de l'Artillerie et des Forces des Fusées Stratégiques".
Ce jour-là, en temps ordinaire, les artilleurs et servants de missiles (dans l'active ou à la retraite) se bourrent la gueule et déambulent un peu (ou très) éméchés dans les rues de leurs villes. Pour la première fois, ils vont "faire la fête" à un moment où l'opinion publique russe, assommée par la propagande, ne rêve que de victoires sur la "junte fasciste de Kiev".
Si, dans sa folie, Poutine voulait frapper un grand coup et officialiser sa guerre de moins en moins clandestine contre l'Ukraine, ce serait le jour rêvé.
Au fait, le "7ème convoi humanitaire russe" est arrivé hier dans le Donbass. Désormais, on ne cache plus ce qu'il contient. Merci, Rosneft !