Babouineries
Ban Ki-moon, s’adressant à Poutine : « J’étais heureux de voir les visages fiers des gens qui ont participé à ces célébrations, je ne parle pas seulement des soldats, mais aussi des gens ordinaires. Je pense vraiment que vous avez mérité l’amour de votre peuple.»
"Я действительно думаю, что вы заслужили всю эту любовь народа"
http://lenta.ru/news/2015/05/09/pangimun/
Le secrétaire général de la SDN, pardon, de l'ONU expliquera-t-il comment une demi-journée à Moscou a pu le mettre dans le même état que les Russes qui vivent avec Poutine depuis 15 ans ?
Albert Cohen décrivait ainsi le phénomène dans son roman "Belle du Seigneur", dont l'action se situe à la veille de la 2nde guerre mondiale :
« Babouineries partout. Babouinerie et adoration animale de la force, le respect pour la gent militaire, détentrice du pouvoir de tuer.
Babouinerie, l'émoi de respect lorsque les gros tanks défilent.
Babouinerie, partout. Babouines, les foules passionnées de servitude, frémissantes foules en orgasme d'amour lorsque parait le dictateur au menton carré, dépositaire du pouvoir de tuer. Babouines, les mains tendues pour toucher la main du chef et s'en sanctifier.
Babouins, les attachés de cabinet sages et religieux, debout derrière leur ministre qui va signer le traité, et ils s'empressent avec le buvard, honorés de saintement sécher la signature, O les dévoués petits babouins!
Babouins, les crétins reçus par le dictateur italien et qui viennent ensuite vanter le sourire séduisant de cette brute, un sourire si bon au fond, disent-ils tous, O leur ravissement femelle devant le fort ! »