Oleg, Alexandre et cette saloperie de Nikita
Aujourd’hui se tient l’audience du procès en appel de Sentsov et de Koltchenko. Ils sont dans leur prison et assistent virtuellement sur l'écran à cette farce. Le juge : « Je vous rappelle que vous devez vous lever quand vous vous adressez au tribunal ! ». Oleg : « Je ne me lève pas habituellement quand je regarde la télé, Votre Honneur. Et l’émission qui passe actuellement est particulièrement ennuyeuse. »
Le comédien polonais Daniel Olbrychski avait écrit une lettre à Nikita Mikhalkov le 21 novembre : http://www.svoboda.org/content/article/27378773.html?nocache=1
« Notre amitié fraternelle est vieille de près de 50 ans, elle me donne le droit de faire appel à toi. Je ne peux pas imaginer que tu puisses penser autrement que tous ces réalisateurs du monde entier qui ont écrit à Poutine pour lui demander de libérer Sentsov. La cruauté du premier verdict rappelle les pires heures de notre histoire. Je te prie, je te supplie de faire quelque chose : de nous tous, tu es celui qui est le plus proche du président russe. »
Voici les commentaires d’Olbrychski sur la réponse qu’il a reçue hier de Mikhalkov, car ce dernier n’a pas souhaité la rendre publique sur le net : http://www.svoboda.org/content/article/27383708.html
« Mikhalkov m’a fait comprendre que Poutine avait un tel respect pour l’indépendance de la justice qu'il ne pouvait influer sur ses décisions. Qu’il pourrait éventuellement le grâcier, mais uniquement après le prononcé définitif du verdict. Je vous cite une des phrases de Mikhalkov : "Nous allons suivre attentivement cette affaire et ferons tout notre possible, si toutefois Sentsov est innocent." »
La troïka des juges du Tribunal suprême se retire à présent pour faire semblant de prendre la décision de confirmer ou non la peine requise pour les deux otages ukrainiens, accompagnée par les cris du public présent dans la salle : « Honte à vous pour cette parodie de justice ! »
La peine est confirmée en appel : 20 ans pour Sentsov et 10 ans pour Koltchenko. C'est maintenant le goulag qui les attend...