Munich, Cuba...
A Munich (il y a des villes comme ça, dont le destin est d’accueillir des diplomates qui n’ont qu’un seul but : donner l’illusion qu’ils y sont pour quelque chose dans ce qui se passe), c’est Nicolas de Rivière (ne dites surtout pas que c'est un second couteau : il a fait l’ENA !) qui a remplacé aujourd’hui Ayrault, notre nouveau ministre des Affaires Etrangères, à qui les affaires sont étrangères : c’est dire l’importance accordée par la France au format dit normand, lequel n’a jamais tant mérité son nom : « P'têt ben qu'nous avons not’ mot à dire et p'têt ben qu’nous nous en foutons. »
A la décharge des participants à cette réunion sur l’Ukraine, précisons que Lavrov est parti au bout de 30 minutes (après que Klimkine lui a mis sous le nez, pour la énième fois, les preuves de l'invasion russe dans le Donbass.) Quant à Steinmeyer, il a minimisé l’inanité des résultats par ces mots : « C’était juste une réunion préparatoire. » Soit du vide en préambule à du néant. Minsk 1. Minsk 2. Munich 0 : la guerre hybride dans le Donbass continuera jusqu'à ce qu'un miracle se produise et que Poutine se calme ou que l'opposition le renverse ou que le peuple russe se révolte. Soit trois éventualités hautement improbables dans un proche avenir, étant donné le caractère du gopnik, la division au sein des opposants (Khodorkovsky et Navalny approuvent l'annexion de la Crimée quand les membres de Parnas la condamnent) et la passivité légendaire des Russes.
Habanera
"Juste pour le cas où il demanderait du thé."
"C'est un paratonnerre ou une antenne ?"